Marc a cédé (la suite) (Auteur: ladronfr@yahoo.fr) VOIR LE PREMIER RECIT

LAD & MARC (Deuxième rencontre)

Nous voilà de nouveau face à face, Marc avait travaillé sa musculation, on aurait dit une statue de l’antiquité grecque. Cette fois, nous avions fait le pari de nous rencontrer, et chacun de notre coté, nous avions passé plusieurs heures en salle de musculation, et avalé quelques kilomètres de jogging, histoire de travailler notre endurance.

J’avais été un peu surpris d’apprendre que Marc avait raconté un peu partout qu’il m’avait vaincu alors que je l’avais bel et bien achevé sur le tapis lors de notre premier et dernier affrontement. Ce mensonge m’avait quelque peu agacé.

Il m’avait récemment contacté pour une rencontre, et mes autres occupations m’avaient empêché de lui répondre. Après qu’il m’ait traité de pleutre, j’avais pris la ferme décision de lui faire avaler ses mots, et la rencontre pour laquelle nous étions face à face ne prenait pas l’allure d’une joute entre copains. Je devais rétablir la vérité, et je crois que Marc avait tellement souhaité cette rencontre qu’il avait fait un peu de provoc   ; -)

Qu’a cela ne tienne,  il allait en découdre.

Nous voilà donc face à face, tournant l’un autour de l’autre, prêt à bondir et redoutant que le premier assaut ne soit fatal. Une fois dans le feu de l’action, tout s’enchaînait, mais le premier contact pouvait être décisif dans un sens ou dans l’autre, nous en étions conscients tous les deux.

Le duel commença alors par une prise de force : nos quatre mains l’une dans l’autre travaillaient en force, le premier qui plierait serait déjà très affaibli moralement. Marc, plus trapu que moi exerçait sa force. Je savais qu’il était plus puissant, et me doutais qu’a ce jeu, j’avais de bonnes chances de perdre. Il me fallait donc me soumettre rapidement, et éviter de trop me fatiguer dans ses pattes. Je décidais de feinter, et lui laissais l’avantage de ce jeu de force. Marc parut se faire avoir. Son sourire vainqueur et sadique le trahissait. Je m’agenouillais donc devant lui, et rapidement, je l’entraînais sur une planchette japonaise qui le scotcha au tapis, non sans surprise. Dommage pour moi, il fut trop vif, et se releva très rapidement de sa surprise.

Il enfourcha mon torse alors que j’étais encore sur le dos, le temps qu’il prenne ses appuis, je me débattis, et parvins à échapper à un tomber. Yao ... J’avais eu chaud cette fois, et la confiance que j’avais en début de match commençait à m’échapper. Il fallait que je marque un point sinon, sa force et son moral auraient raison de moi.

Marc ne profita pas de cette position avantageuse, et se redressa pour reprendre le face à face. Cette fois, il ne se laissa pas surprendre, et parvint à coucher mon dos sur son genou dans un brise rein. Mon dos naturellement fragile eut du mal a supporter la douleur. Je ne parvenais pas à cacher ma colère. Tête en arrière, mes idées commençaient à se brouiller, il me tenait. Ce saligaud commença à me travailler sur son genou, me donnant de faux espoirs en relâchant la prise de temps en temps, Il avait placé son genou un peu en dessous de mes omoplates, si bien que ma colonne était a rude épreuve. Mes abdos que j’avais surentraîné me permirent de tenir la prise quelques minutes, mais Marc profitait de sa position pour me presser la pomme d’Adam, pratiquant ainsi un coup bas, mais surtout de son autre main, il me malaxait les boules me faisant ainsi relâcher les abdos, et prenant ainsi un peu plus d’avantage.

D’un coup de rein sec, je parvins à le déséquilibrer en arrière, et je profitais de sa stupeur pour me placer rapidement derrière lui, le coinçant dans un double nels que je qualifierai d’impeccable. Il râlait, il pestait, il s’était fait avoir. Il avait la nuque épaisse, et je me permis d’appuyer ma prise sans retenue. Il hurla de douleur. Mes jambes l’avaient enlacé, et je travaillais sa nuque avec plaisir. Je fut surpris à ce moment là par le plaisir que je pouvais prendre dans ce sadisme. Il souffrait vraiment de douleur et pas seulement de rage. Il ne devait pas m’échapper, je commençais à redouter le moment où il parviendrait à reprendre l’avantage, ce serait terrible pour moi. Mais cette pensée disparut assez vite, et le plaisir que je prenais dans cette position m’enhardis, et j’en arrivais au point de penser que sa fin approchait. Je n’étais pas prêt à lui faire de cadeau. Que ce soit clair, c’était un combat pour l’honneur.

Empêtré qu’il était, il parvint au prix d’un effort épuisant à se dégager, ses contorsions durent lui coûter pas mal d’énergie, mais de mon coté, mes efforts pour le maintenir m’avaient aussi pal mal émoussé.

Epuisé par cette étreinte, Marc fut moins rapide que moi, et je fondis sur lui : je me saisis sans attendre de ses poignets, et toujours très rapidement, je me plaçais derrière lui. Un tomber me paraissait trop précoce, et Marc aurait rapidement retourné la situation. Je devais le travailler encore un peu. Ensuite, avec un peu de chances, je pouvais espérer le pousser à l’abandon. Encore fallait-il que je garde le dessus. N’ayant pas réussi à le bloquer dans le double nels, il fallait que je lui fasse regretter sa masse musculaire. Je ne me privais pas alors de tirer de toutes mes forces sur ses poignets. Les deltoïdes de Marc étaient maintenant à très dure épreuve. Il frappait rageusement des pieds, et tentait de limiter l’extension de ses muscles. Il ne fallait surtout pas que je lui donne du mou sinon, s’en était terminé de cette soumission. Je me surpris à nouveau à prendre du plaisir à le maintenir à ma merci. Je lui suggérais alors un facile abandon qu’il refusa sans hésiter. Impossible de le faire lâcher, son orgueil était plus fort. A sa place je veux bien croire que j’en aurais fait autant. Ceci eut pour effet de m’énerver ou de me vexer, et je lâchais dédaigneusement ce pantin étiré. Je devais l’attaquer sur un autre front.

Entre le double nels au sol et l’étirement, ses épaules étaient maintenant bien meurtries. Il me fallait attaquer. Mais Marc me cachait bien son jeu, il se redressa rapidement, et habilement se glissa derrière moi. Sans hésitation, il m’asséna une double clé de bras, et sans forcer m’infligea une douleur et une soumission insupportable. Son tour était venu de me suggérer l’abandon. C’est vrai que cette issue semblait être la meilleure, la plus simple, et la plus douce pour moi. Je reconnaissais en Marc la même rage que celle qui me poussait quelques minutes auparavant à le pousser à bout. Le seul problème, c’est que les rôles étaient inversés. Dans cette position, Marc était le roi. Juché sur la pointe de mes pieds pour essayer d’atténuer la pression exercée, je sentais mes épaules sur le point de se disloquer. Dans cette position, si j’avais eu le physique de Marc, j’avoue que j’aurais réussi à atténuer la douleur, mais voilà, je n’avais pas le physique du taureau qui me torturait.

Il collait son torse velu contre mon dos et sa respiration forte me soufflait dans l’oreille que mon salut ne tenait qu’a ma volonté de lui laisser la victoire. Le combat durait maintenant depuis une demi-heure, et l’enjeu même de ce combat ne me permettait pas de laisser la victoire a Marc. Je devais absolument supporter cette douleur coûte que coûte.

Nos deux corps transpiraient et la peau de Marc ainsi que la mienne prenaient petit à petit un aspect huilé qui donnait au combat un aspect quelque peu érotique. Je surpris alors le regard de Marc, il fixait le miroir, et semblait fasciné par nos deux corps. C’est vrai que l’éclairage, et notre peau satinée sur nos corps aux muscles gonflés aurait pu inspirer plus d’un artiste.

Je profitais de sa fascination pour dégager un poignet d’un coup d’épaule. Rapidement, je m’enroulais autour du seul bras encore prisonnier, et passais derrière Marc, c’était moi maintenant qui était derrière lui je lui portais alors un bear hug, mais sa masse musculaire ne me permettait pas de le maintenir longtemps dans cette étreinte. Profitant de cette surprise, je fauchais rapidement Marc qui se retrouva sur le dos. De cette mauvaise chute, Marc perdit quelques dixièmes de secondes, plus qu’il ne m’en fallait pour m’entortiller autour de ses chevilles. J’avais réussi rapidement à lui placer un indian lock, c’était la première fois que je parvenais à la placer si rapidement. Marc se vit alors coincé dans cette prise fatale. Dressé sur ses fesses, il bandait ses abdos, mais rien n’y pouvait, et rapidement, il compris que le match était perdu, et relâcha tout, il était sur le dos, dans la position soumise, mais toujours à ma merci.

Je voulais le voir me supplier de le libérer, et je le travaillais ainsi un long moment. J’en retirai une jubilation proche de la jouissance, Marc aurait souhaité me porter lui-même cette prise, il savait que je l’affectionnais particulièrement, et aurait souhaité me détruire ainsi. Mais les choses étant ce qu’elles sont, c’est lui qui morflait.

Enfin, il gueula son abandon, frappa le sol dix fois avec une force effrayante, je me souviens encore que la douleur avait été pour lui l’abandon, et ce n’est pas la douleur physique qui lui avait fait mal.


Publié le 22 septembre 2002

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