SOIREE PRIVEE (Auteur: JAB40)

PREMIERE PARTIE:

- C'est d'accord, Philippe, j'arrive demain soir à 18 heures ! Bonne soirée et à demain !

Je raccrochai le combiné du téléphone, fou de joie à l'idée de la soirée qui m'attendait. Mon ami Philippe avait en effet  décidé d'organiser chez lui un combat privé qui opposerait deux lutteurs que je ne connaissais pas.

Ce soir là, je me couchais assez tôt, non sans avoir regardé comme chaque soir un combat de boxe retransmis par une chaîne allemande. Je ne comprenais, et je ne comprends d ailleurs toujours pas, cette langue, mais j'étais suffisamment calé en boxe pour comprendre le combat qui se déroulait devant mes yeux. C était la  retransmission d un match opposant un français à un roumain et qui se terminait au bout de trois reprises par un assez beau KO. Le blond et joli roumain mangeait la poussière, crachait son
protège dents et, le visage en sang, était déclaré KO. La foule, sadique et impitoyable,  hurlait des "à mort" et des "tue le" qui, il faut l avouer, me réjouissaient moi aussi. Après tout, c était du sport et je n avais pas à me soucier du devenir des ces hommes qui étaient là pour satisfaire mes pulsions animales où le sadisme entrait pour une large part.

Le combat terminé, je m endormais, en me délectant par avance de ma soirée du lendemain.

La journée se passa sans rien qui mérite d être noté, et, le soir venu, je prenais ma voiture et me dirigeai vers mon lieu de rendez-vous.

Mon ami m'accueillis à bras ouverts et me fit entrer. Nous nous dirigeames vers le salon où j'eus la surprise de voir des gens que je ne m attendais pas à rencontrer à cet endroit. Autour d une table, étaient assises cinq personnes: un couple distingué dune cinquantaine d années; un couple un peu plus jeune; un jeune homme brun distingué d environ 28 ans. Le couple distingué était composé dune femme assez jolie encore et dont les cheveux  bruns étaient rassemblés en chignon sur le sommet de la tête. Son
mari, de taille moyenne,  portait un très classique et élégant costume cravate. L'autre couple était composé d une blonde assez pulpeuse et d un homme cravaté au crâne chauve de taille moyenne lui aussi. Le jeune homme enfin était vêtu avec beaucoup d'élégance et de recherche. Son beau visage aux traits réguliers arborait un sourire radieux. Il parlait d'une voix calme, posée et sa conversation dénotait une culture certaine. Je fus présenté à toutes ces personnes qui me gratifièrent d un charmant sourire.
Je comprenais de moins en moins... Que faisaient là toutes ces personnes ? Où se trouvaient les deux lutteurs que je m étais attendu à rencontrer ? Que faisions nous autour de cette table à discuter de choses et d'autres ? J étais on ne peut plus perplexe quand finalement, le monsieur au crâne chauve me demanda:

- Je ne vous ai encore jamais rencontré. Etes- vous de la région ?

- J habite ici depuis de très nombreuses années

- Nous n'avons pas eu pour le moment le plaisir de nous rencontrer et à présent c'est chose faite !

Les femmes restaient silencieuses, mais m'observaient tout en buvant leur thé à petites gorgées. Elles échangeaient de temps en temps un sourire complice dont je ne comprenais pas le sens... Mon ami prit alors la parole pour me dire:

- Pascal, tu sais pourquoi je t ai demandé de venir ?
- Oui... enfin je crois

- Je t ai présenté à monsieur et madame Dulac ( il regarda en direction du couple dont le monsieur avait le crâne chauve ) et à monsieur et madame de Saint Evremont  ( Il désigna l'autre couple ). Tu connais aussi Henri Francois valette ( il s'agissait bien sûr du jeune homme ). Nous pouvons donc entrer dans le vif du sujet !

Un murmure de satisfaction, presque un spasme de plaisir, suivit cette dernière remarque.

- Nous n attendons plus qu une personne qui ne devrait pas tarder à arriver. Si vous le voulez bien, nous commencerons nos explications sans lui. Je doute d ailleurs que ce que nous allons dire l'intéresse beaucoup. TU connais ma passion pour la lutte et le combat en général.

- Oui, dis-je sans savoir où il voulait en venir.

- Eh bien, si nous sommes réunis aujourd hui, c est pour assister à un match qui opposera deux lutteurs dans un combat dont les règles ont été définies la semaine dernière et dont le compte rendu se trouve dans cette enveloppe.

Il sortit une large enveloppe de la poche de son veston.

- Les règles de ce combat ont été définies par les personnes ici présentes.

Je compris la raison de leur présence ce qui ne m empêchais pas d être stupéfait. Je m imaginais mal en effet tous ces gens chics et somptueusement vêtus en train de crier autour d un ring de boxe ou de catch. Mais bon...

- Je vais donc ouvrir cette enveloppe et vous lire les règles

Un murmure de satisfaction parcourut l assistance.

- Cette rencontre se  déroulera de la façon suivante: Elle aura lieu sur un ring qui se trouve dans le sous-sol de cette maison. Tous les coups seront permis. Il faut tout de même savoir que:

Les combattants devront se battre les poings gantés
Ils porteront un protège dents
Les coups dans les parties sont interdits
Les coups de doigts volontaires dans l oeil sont interdits ( Rires...)
Le combat se déroulera exclusivement dans l'enceinte du ring. Si un lutteur tombe du ring, le combat s'arrêtera pour lui laisser le temps de remonter sur le ring. Tout lutteur qui frappera son adversaire en dehors de cette enceinte sera disqualifié.
Les lutteurs devront suivre scrupuleusement ce que leur dira l'arbitre sous peine d être disqualifiés.
La victoire s'obtient par KO, par abandon ou aux points.
Le match ne dure que cinq reprises de trois minutes.

L 'arbitre sera monsieur Dulac. Le médecin monsieur de Saint Evremont. Les soigneurs, qui ne sont pas encore arrivés, messieur Bidout et Porot.
- Et qui sont les lutteurs demandais-je naïvement ?

Mon ami désigna alors le jeune  homme distingué  qui  répondit par un sourire.

- Valette, dit monsieur de Saint Evremont, était un brillant médecin qui pratiquait la boxe en amateur, et qui a décidé, il y a peu, de s'adonner à ce sport de façon plus...poussée. Il aurait pu gagner largement sa vie, mais il a préféré entrer à notre service comme maître d hôtel. Une fois par mois, ma femme et moi qui sommes friands de boxe et de lutte, le faisons combattre. Il fait cela par plaisir, gratuitement. Si jamais il perd ce combat, il sera condamné à ne toucher aucun salaire pendant trois mois
et devra nous rembourser les frais de son entretien majoré d une somme que nous avons définie ensemble. Valette touche un salaire mensuel de 5000 f sur lequel il doit déduire ses frais d entretien qui se montent par mois à 4000f. S'il perd, non seulement il ne touchera pas son salaire pendant trois mois, mais il devra aussi payer ses frais d 'entretien  soit 12000 f ainsi que la somme de 10 000 F en guise de pénalité. S il ne parviens pas à terme à nos rembourser, il devra lutter une fois par semaine aux
mêmes conditions.

Mon indignation m empêchait de sortir un mot et du coup je restais scandaleusement muet.Tout ce qui avait été dit ne perturbait pas beaucoup notre lutteur qui buvait son café tranquillement, comme si de rien n 'était.

Nous en étions là de la discussion quand soudain, la sonnerie de l'entrée retentit.

Mon ami introduisit un homme assez corpulent et chauve d une trentaine d'années qui se dirigea vers nous.

- Je vous présente Alphonso dargento, dit mon ami

Le lutteur était moins beau et distingué que le précédent, mais dans son genre, il ne manquait pas d allure.

- La spécialité de notre nouvel arrivant est la lutte.

Il salua l'assemblée et même l'autre lutteur, en marquant toutefois un léger temps d'arrêt avant de lui serre la main. Les deux hommes se détestaient  c'était évident. Ils restaient cependant très courtois l un vis à vis de l autre et échangèrent quelques banalités.

-Et bien mesdames et messieurs, que la fête commence !

Tout le monde se leva pour se diriger vers le sous-sol. Les deux combattants nous abandonnèrent pour se diriger vers les vestiaires et nous nous installâmes autour du ring près duquel les soigneurs nous attendaient déjà.

Peu de temps après, les deux lutteurs vêtus de peignoir de soie colorés aux motifs chatoyants, l'un bleu ( Valette ) et l autre rouge (Dargento )  entrèrent dans la salle où nous nous trouvions et montèrent sur le ring...

Le jeune Valette possédait un corps élégant, joliment musclé, mais sans excès et portait un slip de combat d un bleu lumineux qui mettait ses formes en valeur. L'autre lutteur, était  plus massif, moins élégant, plus bestial, et il portait un slip de combat rouge sang.

Les deux lutteurs se rapprochèrent du centre du ring pour écouter les dernières recommandations de l'arbitre. Dargento, qui comme Valette n'avait pas encore mis son protège dents, cracha au visage de son adversaire qui ne répliqua pas.  Un murmure de plaisir parcourut l'assistance. Le coup de gong retentit et le combat commença...


DEUXIEME PARTIE:

Les deux adversaires se dirigèrent vers le centre du ring...

Dargento fut le premier à attaquer. Il se jeta sur Valette pour le saisir à bras le corps, mais l'autre esquiva adroitement la prise et Dargento se retrouva dans les cordes. Il tenta à nouveau la même prise, et cette fois réussit son coup !  Dargento saisit la tête de Valette, la plaqua sous son bras, attira son adversaire dans un coin du ring et, s'aidant de sa main libre, lui coinça la tête entre les cordes. Stupéfait, je remarquai alors que les cordes qui entouraient le ring ne ressemblaient en rien à celles que l'on pouvait voir habituellement. Elles étaient au moins trois fois plus nombreuses et faites d une matière que je ne parvins pas à identifier. Dargento, après avoir coincé la tête du malheureux Valette entre les cordes du ring, lui asséna force coup de poings et coups de pieds dans les jambes, les  cuisses, l'abdomen et bien sûr au niveau du visage. Immobilisé, Valette tentait de se dégager, mais sans y parvenir. L arbitre, monsieur Dulac, n intervenait pas, aucun coup irrégulier n'ayant été échangé.

La salle commençait à s'échauffer et des cris mêlés de rires fusèrent de toutes parts. Madame de Saint Evremond, d'ordinaire si calme et posée,  avait du mal à rester assise. Son mari restait assis, très digne, le regard obstinément fixé en direction du ring. Madame Dulac s'étouffait à force de rire ! Moi, je ne disais rien, mais j avais du mal à respirer. Ce que je voyais me semblait plus intéressant que tous les combats de boxe ou de catch que j avais vus jusqu'à présent.  J'étais fasciné !

Le premier cri dont je compris le sens fut lancé par Madame de Saint Evremont.

- A mort! Tue-le, hurlait elle !

Je détournai mes yeux du ring pour la considérer un instant. Je n'en revenais pas ! Qu'un homme ait poussé ce genre de cris ne m'aurait pas choqué outre mesure, j'aurais même trouvé cela drôle. Mais qu'une femme de ce style le fasse !

Ma surprise passée, je regardai de nouveau en direction du ring ... C était affreux... Valette recevait une véritable correction ! Pourquoi l'arbitre n'intervenait-il  pas ! Dargento était en train de cogner à coups redoublés sur la nuque de Valette qui faisait des efforts désespérés pour se dégager. Le gong mit fin au supplice de Valette qui s'écroula à demi quand Dargento relâcha son étreinte et que son soigneur vint le libérer.

Pendant cette minute de repos, mon ami me demanda :

- Alors Pascal, comment trouves-tu ce combat ?

Je restai tout d abord sans voix, puis je parvins à articuler quelques mots.

- Très violent en apparence, mais je ne suis pas dupe, c'est du chiqué ! Je pense que c est comme au catch, ils donnent pas vraiment les coups.

Mon ami se contenta de sourire. Il fit un signe à Monsieur Dulac. Ils discutèrent quelques secondes en me regardant à la dérobée.

Je tournai mes regards en direction des lutteurs et de Valette en particulier. Son visage était curieusement rouge... Les coups ne pouvaient pas avoir cet effet... Je ne comprenais pas... Je décidai d'interroger ma voisine, madame Dulac.

- Pourquoi monsieur Valette est-il si rouge ?
- Valette, rouge ! Vous avez un sacré sens de l'humour ! Comme si vous ne le saviez pas !

Et elle partit dans un grand éclat de rire que je compris pas...

Le coup de gong annonçant le second round retentit.

Les deux hommes s'empoignèrent et Valette réussit à placer quelques coups de poing, dont un bel uppercut qui atteignit son adversaire à la pointe du menton. Je ne pus m'empêcher d applaudir. Il compléta son travail par des coups de genoux qui atteignirent Dargento à l'abdomen. La salle ne semblait pas satisfaite comme si Valette devait perdre absolument.. Dargento envoya un coup de poing peu élégant, mais efficace qui atteignit Valette à la face. Il accusa le coup, tituba avant de tomber sur le sol...
Voilà qui était pour le moins surprenant. Je n'avais jamais en effet vu un boxeur se comporter ainsi. Quelque chose clochait, mais quoi ? Avant que le malheureux jeune homme ne parvienne à se relever, Dargento était sur lui, le saisissait par la taille et lui infligeait une très belle ceinture à rebours que je ne pus m'empêcher d admirer. Dargento secouait impitoyablement son adversaire pour l'étourdire et se paya même le luxe de lui taper la tête sur le plancher du ring ! Il pirouetta en arrière et laissa tomber sa victime, sans aucun ménagement.

Quand, étourdi, celui-ci tenta de se relever, Dargento lui asséna un coup de pied dans la tête qui l'assomma. La salle exultait ! Dargento leva les poings en signe de victoire et la salle lui fit une véritable ovation. Le vaincu fut transporté sur une civière pendant que le vainqueur quittait le ring, porté en triomphe sur les épaules de l'arbitre.

Nous nous dirigeâmes vers la sortie et gagnâmes une antichambres dans laquelle un lunch était servi.
Toute la compagnie était radieuse et personne ne semblait penser au malheureux Valette.

- Bravo Alphonso, vous lui avez réglé son compte, disait Madame de Saint Evremont. Ce Valette n'a que ce qu'il mérite ! Il est regrettable que le combat n ait pas duré plus longtemps car finalement Valette s en tire à bon compte ! Vous n êtes pas de cet avis, cher monsieur, me demanda t-elle aimablement ?

Je ne répondis rien. Elle continua :

- Rouge comme il est, je vais devoir faire appel à quelqu'un d autre pour servir le repas que je donne ce soir. On ne peut décidément pas compter sur ces domestiques ! Tous les mêmes !

Je risquai une question :

- A propos, pourquoi monsieur Valette est-il si rouge ?

Interloquée, elle me considéra quelques minutes avant de répliquer:

- Vous ne savez donc pas que les cordes du ring sont enduites d une substance urticante ? C est mon mari qui a eu cette heureuse idée ! Cela corse un peu les choses ! Il arrive parfois que cela occasionne des brûlures irréversibles, mais le plus souvent, c est sans danger. C est dangereux chez certaines personnes allergiques...

Je compris alors que c'était le cas de Valette... C était une sorte de coup monté contre lui !

J étais outré au-delà de toute mesure, mais je n'étais pourtant pas au bout de mes surprises...

J en étais là de mes réflexions quand mon ami Philippe réclama subitement notre attention.

- Surprise ! Nous allons assister à un autre combat !

Un murmure général de satisfaction salua les propos de mon ami:

- Il ne s agit pas cette fois-ci de véritables lutteurs. Je vous explique la situation! Deux de mes domestiques ne cessent de se quereller, et c est pourquoi j ai décidé de les faire se rencontrer pour un crêpage de chignon ! N attendez pas un combat très technique ! Qui m'aime me suive ! Tout le monde s'empressa derrière mon ami et je ne fus pas le dernier à le suivre !  Nous nous dirigeâmes vers une pièce aux murs capitonnés où deux hommes d environ 32-34 ans nous attendaient.

 Le premier était un blond aux yeux bleus d'assez petite taille, aux cheveux raides et coupés très courts, mince, mais pas vraiment musclé, qui portait un slip de combat de couleur orange. C était un assez joli garçon au regard plus froid que réellement dur. Le second était d une taille légèrement supérieure à la moyenne, brun, les cheveux presque mi-longs, peu musclé, encore mince,  mais on voyait qu'il commençait à prendre un peu de ventre. Il portait un caleçon noir. C était un assez joli spécimen aux cuisses solidement charpentées, mais au corps un peu dégingandé.

- Je vous présente Loth ( Il désigna le blond ) et Bartonnet. Vous pouvez commencer. Nous nous installâmes sur des sièges situés derrière un muret qui nous séparait de la salle ou allait se dérouler le crêpage de chignon.

Le combat fut d une violence inouïe. Les deux hommes s'insultèrent, se crachèrent au visage et en vinrent aux mains lorsque les arguments verbaux vinrent à faire défaut ! Le petit blond saisit l'autre à la gorge dans l'intention de le faire taire, lui attrapa les cheveux, en arracha plusieurs poignées sans se soucier des cris perçants que poussait Bartonnet qui ne parvenait pas à se défendre malgré sa taille plus conséquente. La cruauté des échanges ne semblait pas émouvoir l assistance qui riait à gorge déployée.

Les deux hommes en vinrent aux gifles, puis aux coups de pied avant de tester leurs poings !
Loth fut le plus virulent et le plus impitoyable des deux. Après avoir coincé la tête de son adversaire entre ses cuisses, il lui asséna insultes, crachats, gifles, coups de poings. La dentition du brun fut par miracle préservée, mais son nez saigna au troisième coup de poing ! Les spectateurs encourageaient le lutteur qui avait le dessus, insultaient l'autre!

Le plus grand réussit à se dégager enfin et après avoir labouré les côtes de son adversaire réussit à le maîtriser. Il le souleva sur ses épaules et l envoya promener quelques mètres plus loin.  cet effort devait avoir épuisé toute son énergie car il s'écroula... Loth se jeta alors sur lui et l'assomma en lui donnant un magistrale coup de poing en travers de la bouche. L'autre s écroula, le regard perdu, essaya de se relever. C était sans compter son adversaire qui lui administra un magistral coup de pied dans le corps puis au visage.

Cette fois Bartonnet ne bougeait plus... Son adversaire saisit alors une tondeuse que son maître lui tendait et commença à raser le crâne du malheureux assommé...

Ne pouvant en supporter davantage, je quittai la salle suivi de mon ami.

- La cruauté a ses limites lui dis-je !
- Tu n as encore rien vu, mon pauvre...

Et effectivement, c était vrai ! Le pire restait à venir...


Publié le 13 octobre 2001.

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