Joseph   Gymnase à Barbès

et la revanche du beur

  33ans 1m90 83kg     25/07/1999

13/08/1999


Dans mon gymnase situé près de Barbès, il y a un ring de catch. Mais je ne pensai pas que j'allai, un jour, l'essayer.

C'est un vendredi soir. il est tard et le gérant de la salle m'a laissé les clés pour fermer. Nous sommes deux à traîner pour la muscu: un beur qui peaufine ses abdos en tablettes et moi qui termine mes huit séries de développé couché.

J'ai remarqué que le beur me regarde durement comme s'il voulait en découdre. Néanmoins, je lui demande de m'aider pour la dernière série. Il se tient, jambe écartée, au-dessus de ma tête. Je termine la répet quand il saisit la barre et me la repousse sur la poitrine. Dans le même temps, ses cuisses moites de sueur m'ensèrrent la tête.

- Tu te la joues keum, dit-il. Viens à côté voir si t'es burné.

De rage, je le suis sur le ring. 0n se devêt. Je suis plus grand que lui mais il est plus trapu. ses muscles sont plus ronds mais moins dessinés. Une barbe de deux jours et les pecs velus. Il voit mon tatoo tribal autour du biceps et ricane.

- C'est pas çà qui va t'aider.

Et sans crier gare, il entre en action pour me faire une ceinture avant. je me dégage, j'outrepasse la prise et je le prends en double nelson. Mes poings pèsent sur sa nuque rasée. Il contracte au maximum ses biceps, desserre l'étau m'empoigne par le bras et me fait passer par
dessus son épaule. Je tombe à plat, le souffle coupé. Il est sur moi, à cheval, et cherche à m'étrangler. je lui saisis ses avant-bras puissants et noueux. A toute force, il essaie de se dégager pour frapper. Nous luttons longtemps ainsi. Soudain, d'un coup de rein formidable et désespéré, je le bascule de côté. Sans attendre, je saute sur lui et tombe à genou sur ses abdos. Il grimace et ouvre la bouche pour chercher l'air. Il se redresse terrible, menaçant.

- Jusq'à présent, on jouais. Je vais te niker.

Et il charge comme un bélier. Je lui porte une clé à la tête, l'empoigne par son maillot et le soulève avant de l'empiler au sol. Il reste un moment en chandelle avant de retomber lourdement. Je le relève et l'envoie valser à l'autre bout du ring. Il halète, se tient aux cordes et demande d'arrêter.
Je lui dis d'accord. Je m'approche de lui. Et j'ai juste le temps d'esquiver le coup de poing qu'il m'envoie dans le bas-ventre. Mais pas la manchette en pleine poitrine. Il me prend à son tour par le bras pour me balancer tout étourdi dans les cordes. Il enlève la protection du coin du ring. Alors je le regarde et éclate de rire. Le beur est stupéfait. L'espace de quelques secondes, il laisse ses muscles se détendre. Je bondis, passe ma tête sous son aisselle ruisselante, mon bras dans sa fouche et
avec un han de bucheron le soulève en brise-rein. Il se débat mais chacun de ses mouvements le met en difficulté. Quand j'ai assuré ma prise, je le fais retomber sur mon genou. Il roule comme un pantin. Il est là, haletant, face contre terre à se tenir le dos. Je me souviens de ce qu'il a promis de me faire et arrache son maillot. Je ne sus jamais si le cri et les gémissements qui l'accompagnèrent étaient dus à la rage, à la douleur ou au plaisir. Mais il y eut une revanche...

La revanche du beur:

Le beur que j'avais vaincu et humilié voulait sa revanche. Et je la lui devais. Nous sommes convenus de nous retrouver dans le même cadre un vendredi soir. De fait, cette fois encore, le directeur de la salle m'a laissé les clés pour fermer. Nous n'étions plus que deux, lui et moi à faire nos habituels exercices de muscu. J'avais tellement fait les biceps qu'ils étaient devenus veineux. Lui était dans la presse à cuisses. Concentré. Je me suis approché de lui et j'ai pesé sur la presse. Sur le coup, ses genoux touchèrent ses épaules.

- C'est quand tu veux keum.

Il m'a suivi. En silence, nous nous sommes désapés. On n'entendait que nos respirations lourdes avant l'affrontement. Puis nous sommes montés sur le ring. Moi plus grand, sec et dessiné. Lui au muscles plus ronds, plus trapus, une épaisse toison des pecs à l'aine. Et sans attendre, nous nous sommes jetés l'un sur l'autre. Je suis parvenu à rompre sa garde et à le ceinturer en avant. Mais en bandant ses muscles, le beur me repousse. Il me saisit à la gorge. Je luis prends les deux pouces et écarte au maximum. Il relâche son étreinte en grimaçant de douleur. Je profite de l'avantage. Je le saisis par les tétons qu'il a très développés. Je me penche en arrière, bascule sans lâcher prise et fait une planchette japonaise. Il suit en vol plané. Il atterrit sur le dos, le souffle coupé et les tétons rallongés d'un bon centimètre.

Je m'approche pour terminer le travail mais il me saisit la jambe et me lance un terrible atémi à l'estomac. Je mets un genou à terre, sonné. Il m'empoigne alors par les cheveux et me plaque la tête entre ses cuisses puissantes, velues et moites de sueur. Et serre. De toutes ses forces. je me débats avec énergie. Trop tard. je suis pris au piège. J'ai bon ponter, frapper le sol, l'étau se referme encore. Cette fois, ma gueule est totalement coincée. Je l'insulte mais son lourd pacson me rentre dans la bouche. Le beur ne se laisse pas distraire et ne relâche pas sa prise. Toute sa volonté se concentre dans ses lianes de muscles bandés. Il serre à nouveau comme s'il voulait m'éclater le crâne. Je hurle de rage et de douleur. Puis avec un rugissement de bûcheron, il raidt encore les cables d'acier qui lui tiennent lieu de cuisses. Un gargouillis sorti de ma gorge répond à son effort. Je sens mes muscles s'affaisser d'un coup et le beur me rejette tel un pantin inarticulé. Je roule sur moi-même. Et sans attendre il me plaque son pied contre la poitrine. Je suis vaincu. A quand l'ultime revanche ?

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